nature morte à la brioche, Eugène Marie François VILLAIN
Nature morte à la brioche, Eugène Marie François VILLAIN (Paris, 1821- 1897)
Huile sur panneau, signée en bas à gauche
Dimensions sans cadre 41,5 x 33,5 cm
Dimensions avec cadre 63,5 x 56 cm
Eugène Villain, dont le nom d’origine était Villani, a commencé à dessiner dès son enfance dans l’atelier de Nicolas-Toussaint Charlet. En 1839, il entra a l’Ecole des Beaux-Arts comme élève du peintre romantique et néo-classique Léon Cogniet. Eugène Villain exposa au Salon des Artistes Français pendant près de quatre décennies, de 1844 à 1882. Il s’est spécialisé dans les natures mortes, les scènes pittoresques de Paris ainsi que des portraits comme celui du peintre Antoine Chintreuil, exposé aujourd’hui au Musée Chintreuil à Pont-de -Vaux.
Deux tableaux de ce peintre sont aujourd’hui au Musée d’Orsay, Nature morte au Camembert et Nature morte au poulet et verre de vin, pomme et fromage.
D’autres collections publiques exposent les œuvres d’Eugène Villain: Musée de la Chartreuse à Douai, Musée de Guéret dans la Creuse, Hôtel de Ville de Laval, Musées des Beaux-Arts de Marseille, Narbonne, Orléans, Rouen, Toulouse, Mairie de Saint-Germain-en-Laye, Musée des Deux-Sèvres à Niort. À l’Étranger, citons le Musée du Palais Sheremetev Saint-Pétersbourg.
D’une délicatesse extrême, ce charmant sujet à la brioche nous transporte dans la grande tradition des natures mortes du XIXème siècle, où l’apprentissage de l’observation à l’École des Beaux-Arts rendaient d’absolues merveilles chez les peintres confirmés.
Ici, la lumière inonde la brioche et vient jouer de son éclat dans chaque interstice, révélant des nuances plus ou moins claires et foncées de marrons, beiges et jaunes renforcées par des jeux de matières. Le trait lumineux porté sur l’assiette, assied la composition d’une lumière souveraine, bien au-delà d’une banale représentation. Densifier les ombres pour mieux faire éclater la lumière… Dans ce matériau opaque qu’est la peinture à l’huile, notre peintre force les contrastes, car il a souvent scruté ces objets avec délectation pour nous rendre leur évocation dans des natures mortes toujours sensibles et vivantes. Ici se mêle incontestablement notre propre ressenti d’une expérience gustative avec l’intimité de nos papilles.