La café Verlaine, Eugène Louis GILLOT
Le Café Verlaine, signé Eugène Louis GILLOT (Paris, 1867- 1925)
Huile sur panneau, signée en bas à droite
Dimensions sans cadre 46×38 cm
Dimensions avec cadre 61×53 cm
Provenance:
– Collection privée
– La Galerie d’Art, Mulhouse, n° d’inventaire 2332, ancienne étiquette d’époque au dos du tableau, avec biographie du peintre Eugène Gillot
Tout jeune, Eugène fut le protégé du baron Dard qui lui acheta la plupart de ses toiles; à la mort de son mécène, sa veuve l’installa dans son château d’Osmoy et lui procura un atelier. Il se rendit souvent en Angleterre où il eut, à Londres, la révélation de Turner auquel il emprunta les brumes lumineuses de Paris et de Venise où il séjourna en 1897. Il peignit les bords de Seine et de la Tamise, aimant saisir les jeux du soleil dans la brume.
En 1910, la cour d’Angleterre l’invita à représenter le couronnement de George V et la revue navale qui suivit; lors du voyage officiel des souverains à Paris, le peintre fît partie de leur suite.
Après la guerre de 1914-1918, Gillot fut séduit par les scènes de music-hall qui l’amenèrent à adopter des tons plus vifs. Nous pouvons dater notre tableau représentant le Café Verlaine de cette époque.
Eugène Gillot fonda avec Charles Fouqueray la Société nationale des Beaux-Arts de la Mer, et à ce titre se rendit à New York en 1923 d’où il rapporta des croquis et des aquarelles. Nommé peintre officiel de la Marine en 1921, il fonda avec l’aide du Ministre de la Marine, le Salon des peintres de la Marine.
La mort de la baronne Dard en 1925 le rendit héritier d’une fortune considérable, mais la mort vint le cueillir peu après.
Ses œuvres sont exposées au Musée Carnavalet, au Musée des Beaux-Arts et d’Art Moderne de la Ville de Paris.
La vie d’humbles anonymes retient l’attention du peintre dans cette scène du Café Verlaine, un café parisien qui n’est plus aujourd’hui. L’élégance chapeautée des hommes et des femmes, la tenue des garçons, l’éclairage et les détails du décor avec cette échappée maritime vers la côte méditerranéenne à travers la toile d’une boiserie, tout évoque le pittoresque du lieu. Sous son pinceau cursif et entraîné, Eugène Gillot fait déflagrer les bleus, les blancs et les ocre-bisque dans une enthousiasmante et riche composition qui célèbre la vie parisienne.