Valentine au chignon, Louis LATAPIE (Toulouse, 1891- Avignon, 1972)
Huile sur panneau, signée, titrée et datée 1940 au dos
Certificat d’authenticité du fils du peintre, Jean Louis Latapie, joint au tableau
Dimensions sans cadre 35×27 cm
Dimensions avec cadre 54×44 cm

L’oeuvre de Louis Latapie s’est développé, à travers natures mortes et nus féminins, aux limites d’un cubisme puissamment coloré. Dans les années 1950, la simplification des formes le rapprocha de l’abstraction.
Dessinant depuis l’enfance, il s’est inscrit à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris en 1910. Il y suivit les cours de Jean-Paul Laurens mais fréquenta aussi l’Académie Julian et en 1911 l’Académie Ranson où il découvrait avec Paul Sérusier les recherches du cubisme.
Mobilisé en 1914, il fut blessé et reçu deux citations.
Présentant ses premières expositions en 1923 avec George Braque et Bissière, il forma l’association des Castors de Montsouris pour construire d’originales maisons de structure cubique. Perdant sa femme prématurément, le peintre s’installa en 1925 à Toulon, y rencontra Juan Gris et fonda une académie de peinture.
La carrière artistique de Latapie fut très active, il lui fut même commandé à Montparnasse de fixer une toile sur l’un des piliers de la célèbre brasserie La Coupole, la Beauté et le peintre, 1927.

Après sa disparition en 1972 à Avignon, de nombreuses expositions et rétrospectives de ses œuvres furent présentées en France, notamment à Paris, Villeneuve-sur-Lot, Toulouse, Lille, Bordeaux, ainsi qu’à Eaubonne et Genève, à Bilbao en Espagne. Une belle exposition eut lieu à Avignon au Palais des Papes en 1971.
Les musées ne sont pas en reste: une nature morte à la guitare au Musée d’Art moderne de Paris, 1959. Le trapéziste, 1920, au Petit Palais à Genève. Musée Calvet,  Avignon. Musées de Toulouse, Aups, Cabourg, Dunkerque, Poitiers.

Louis Latapie, catalogue du Musée de Sens, 2006: “ Est-ce ma faute, si dans une respiration profonde, j’inspire cubisme et expire fauvisme”.
Cette phrase prononcée du vivant de l’artiste souligne bien les caractéristiques de notre tableau. Un fauvisme prononcé, aux couleurs chatoyantes, et un cubisme en plein épanouissement, maçonnant le corps de son modèle avec de larges aplats de couleurs roses et oranges et brossant avec fougue des structures bien visibles. Les formes géométriques apparaissent ainsi, les couleurs et les perspectives s’éloignent du réel, recomposant avec une palette fauve le motif à sa vision, la vision vivante et exaltée d’un peintre ardent coloriste.